Dans cet épisode, Julien Kern nous parle des divers types de bailleurs qui peuvent exister. Cependant, il précise qu'il est difficile de définir quel bailleur serait le plus idéal car cela est lié avec le ressenti ou le parcours de chacun. L’approche peut donc totalement varier d'une personne à une autre.

# 9 | 19 mai 2020
Fidicast #9 – Quel type de bailleur êtes-vous ?
Ce que vous allez apprendre dans ce Podcast
- 0: 50 : Un gérant d’immeuble est bien souvent l’interface entre les futurs utilisateurs et le propriétaire.
- 2: 06 : Dialoguer avec un propriétaire pour percevoir son point de vue.
- 3: 37 : Viser le type de gestion que le propriétaire souhaite avoir.
- 5: 10 : L’importance d’avoir une ligne directive pour pouvoir viser les objectifs à atteindre.
- 6: 10 : Avoir une certaine largeur d’esprit afin d’aborder au mieux toutes les perspectives.
Transcript complet du Podcast
Il est très difficile de définir quel bailleur est le bon. Parce que cela est vraiment lié avec le ressenti ou le parcours de chacun. Nous avons traité, dans un autre podcast, des gens qui ont l’habitude de travailler avec l’immobilier, pour qui collaborer avec un gérant d’immeubles est tout à fait normal, et d’autres gens qui découvrent. Au final, l’approche est complètement différente.
Passer un moment avec un propriétaire, est toujours un moment extraordinaire. Parce que, ce sont des gens qui ont un patrimoine, qui ne demandent qu’à fonctionner, et nous, nous sommes vraiment l’interface entre ce patrimoine et les utilisateurs dudit patrimoine.
Il y a une différence entre être propriétaire de son propre bien fond, de sa propre maison individuelle, parce que nous y habitons, et avoir un objet de rendement.
Finalement, nous sommes l’interface entre les futurs utilisateurs et le propriétaire. Et, comme je l’ai souvent répété, le propriétaire du bien fond est une roue; le locataire final en est une autre, et nous mettons de l’huile qui va faire en sorte que cela fonctionne, que cela ne grippe pas ou n’explose pas.
Discuter avec un propriétaire, c’est toujours un moment assez fort, parce qu’en fait nous allons essayer de percevoir son point de vue; qu’est-ce qu’il attend de son objet. Il y a des gens qui ont une vision à très long terme et d’autres qui n’ont aucune vision à long terme.
Je ne juge pas, chacun gère cela comme il le veut. Nous, nous allons essayer de fonctionner un peu comme un chef d’orchestre de cette gestion et de faire en sorte qu’elle fonctionne au mieux pour tout le monde. C’est vraiment une solution gagnant-gagnant parce que l’utilisateur final, le locataire, va être content de son fournisseur de l’objet où il va habiter.
Le propriétaire qui y habite va être content des occupants et, quand je dis content, cela veut dire que le bien fond sera entretenu, les loyers seront payés régulièrement et qu’il y aura une bonne entente. Au sein de l’entreprise, cela fait plus d’une décennie que nous avons ce climat agréable et pour moi c’est important. Alors, quand nous discutons avec le propriétaire, j’aime bien sonder un petit peu, avec son aval, quel type de gestion il souhaite obtenir.
Nous avons notre philosophie d’entreprise. Moi, j’ai mon parcours, j’ai mes expériences, j’ai mes points forts, j’ai mes points faibles aussi, et à un moment donné, je dis: «Ecoutez, voilà, moi ce que je suis capable de faire» ou «Ecoutez, il y a d’autres prestataires qui peuvent faire du moins bon travail», je peux dire aussi que j’ai des prestataires qui sont beaucoup plus qualifiés que moi. Donc, à ce moment-là, c’est de voir un peu comment est-ce que le propriétaire sent la chose.
Je viens maintenant dans le vif du sujet; quel type de gestion veut-il avoir ? Nous avons des propriétaires qui ont une idée très claire de la façon dont ils veulent gérer leur objet, leur rendement ou le départ du locataire. Enfin, ils ont une stratégie déjà à eux. Alors cette stratégie, il faut d’abord que nous la décodions pour s’apprivoiser un petit peu. Parce que nous espérons être relativement ouverts mais, en fait, des fois les choses qui nous sont demandées ne sont pas possibles, pour des questions de délais, de droit du bail, etc.
Il y a des gens qui ont des connaissances, d’autres moins. Alors, comment expliquer la chose ? Comment est-ce que nous pouvons nous rapprocher de la cible ? J’aime bien prendre l’exemple de la cible avec le rond et le dix en jaune au milieu. Finalement, le propriétaire c’est l’arc et nous, la flèche. Donc, nous allons donner une espèce de directive et nous allons vraiment faire l’interface.
A partir de ce moment-là, sans revenir sur la parabole de l’archer, c’est effectivement de savoir si nous avons une liberté d’action, donc sur l’objectif à atteindre. Le propriétaire nous dit: «Moi, je veux atteindre cette cible». Est-ce que vous nous laissez le choix ? Est-ce que nous pouvons tirer à l’arbalète, à l’arc, à l’arme à feu ? Comment est-ce que nous pouvons faire ? Sommes-nous libres ou devons-nous vraiment suivre une directive ?
Pour nous, cela influence beaucoup les choses, parce qu’il y a des propriétaires avec lesquels nous sommes en contact au téléphone de manière hebdomadaire, et certains que nous ne verrons peut-être qu’une fois par année, et puis quand nous leur présenterons les chiffres, du moment que nous avons tenu les objectifs, la mission sera remplie. Avec le mandant qui veut nous avoir au téléphone régulièrement et celui que nous rencontrons une fois par année uniquement, vous pouvez voir tout le spectre possible.
Pour nous c’est très important d’avoir cette ligne directrice. Parce qu’il faut qu’il soit content de notre service. Il faut que nous sachions ce qu’il faut faire, quand nous prenons une décision, surtout lorsque nous avons un pouvoir de représentation, avec une procuration, des fois de portée générale. Nous pouvons faire beaucoup de choses, mais aussi beaucoup de dégâts.
Alors, pour cela, il y a bien sûr les assurances… Heureusement le droit suisse est bien géré sur ce point-là, mais nous avons une mission. Pour nous c’est une philosophie; celle de vraiment gérer l’objet au mieux, dans l’intérêt du propriétaire.
Après, cette gestion peut être faite de manière différente et cela est très, très, très important à définir avec le propriétaire prospect dans le cadre de la pérennisation de son objet et de l’accomplissement. Si un propriétaire, par exemple, souhaite conserver son objet sur des décennies et le transmettre à une, voir deux générations, nous aurons bien sûr des analyses ou des amortissements respectivement des calculs différents que pour un propriétaire qui veut faire durer son objet encore vingt ans avant de le vendre.
Alors, bien sûr que dans la gestion quotidienne cela ne va pas changer énormément de choses mais sur les stratégies à long terme, cela peut avoir une réelle influence.
Julien Kern
Gestion complète de l'immobilier commercial, industriel ou résidentiel en Suisse romande.